[Les fractures confessionnelles et idéologiques du ‘Grand Moyen-Orient’- et les Effets sur l’Afrique subsaharienne] – Conférence à l’ENA-Tchad (Ecole Nationale d’Administration)- Extraits: Exposé et réponses aux questions par Acheikh IBN-OUMAR – N’Djamena 25 juillet 2019.
Résumé : Mis au goût du jour par l’ex président Georges W. Bush , le concept du « Greater Middle East » (Grand Moyen-Orient), bien que discutable, est un cadre d’analyse utilisable.
Alors que les divisions confessionnelles et identitaires existent un peu partout, ces facteurs ont, dans cette région du Grand Moyen-Orient, un poids disproportionné qui empêchent la construction nationale à l’intérieur et des relations apaisées à l’extérieur.

Les mentalités et les schémas politiques semblent enfermés au Moyen-Age. Les renversements d’alliances sont déroutants, les conflits s’enchevêtrent de façon inextricable (« L’Orient compliqué », Ch. De Gaulle).
La démarche ici est de jeter un modeste éclairage historique en rappelant le grand schisme « Sunnites/Chiites », d’une part, et le traumatisme au sein de la Oumma après le démantèlement de l’Empire ottoman suite à la 1ère Guerre mondiale, d’autre part.
Les effets sur l’Afrique subsaharienne par la géographie, la religion et la politique : les querelles théologiques, l’extension de la violence « terroriste », la diplomatie « religieuse », etc. Cependant, il ne faut pas y voir de simples « débordements » à partir de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et occulter les facteurs internes en Afrique subsaharienne qui expliquent les tensions et la violence.
Il est possible de briser le cercle infernal des conflits identitaires interminables et des « débordements » sur la rive sud du Sahara.

Il faut pour cela mettre en avant la coopération basée sur le voisinage géographique et la complémentarité économique; tout en tenant compte de la nuisance terroriste.